Aujourd'hui, on se demande

Le daltonisme est un trouble de la vision des couleurs qui touche une partie significative de la population mondiale, principalement les hommes. Bien qu’il soit souvent méconnu, il existe aujourd’hui des solutions pour aider les personnes daltoniennes à mieux appréhender leur environnement. Dans cet article, nous allons expliquer ce qu’est le daltonisme, ses différents types, comment il impacte le quotidien et les solutions disponibles pour améliorer la perception des couleurs.

Table des matières

Qu’est-ce que le daltonisme exactement ?

Le daltonisme, aussi appelé dyschromatopsie, est un trouble de la perception des couleurs, causé par une anomalie ou une absence de certains photorécepteurs dans la rétine : les cônes.

Le daltonisme, ou dyschromatopsie, est un trouble héréditaire de la perception des couleurs, causé par une anomalie ou une absence de certains cônes rétiniens : rouge (L), vert (M), ou bleu (S)

Comment le daltonisme impacte-t-il le quotidien ?

Le daltonisme peut sembler anodin, mais il peut avoir des répercussions significatives sur la vie quotidienne :

  • À l’école : les enfants daltoniens peuvent avoir du mal à différencier les couleurs utilisées dans les manuels scolaires, les graphiques ou les exercices.

  • Dans la vie professionnelle : certaines professions nécessitant une perception fine des couleurs (électricien, pilote, graphiste, cuisinier, etc.) peuvent être difficiles d’accès.

  • Dans la vie de tous les jours : reconnaître la couleur d’un feu tricolore, choisir des vêtements assortis, différencier des aliments ou interpréter des signaux colorés peut être source de confusion.

Les différents types de daltonisme

Il existe plusieurs formes de daltonisme, classées selon les couleurs mal perçues :

  • Protanopie : difficulté à percevoir le rouge. Les personnes atteintes voient le rouge comme un brun verdâtre ou le confondent avec le noir.

  • Deutéranopie : difficulté à percevoir le vert. C’est la forme la plus courante. Le vert est perçu comme un gris ou un beige, souvent confondu avec le rouge.

  • Tritanopie : plus rare, elle concerne la perception du bleu et du jaune. Les bleus peuvent sembler verts, et les jaunes roses.

  • Achromatopsie : très rare, cette condition se caractérise par une absence totale de perception des couleurs. Le monde est perçu en nuances de gris.

Quelles solutions ?

Heureusement, plusieurs outils existent aujourd’hui pour améliorer la perception des couleurs ou compenser les effets du daltonisme :

  • Les applications mobiles : pour identifier les couleurs ou simuler la vision daltonienne pour faciliter les choix vestimentaires, artistiques ou culinaires, par exemple, ColorBlind Pal.

  • L’adaptation visuelle et cognitive : en développant des stratégies de compensation, apprenant à reconnaître les couleurs par leur position, leur luminosité ou leur contexte.

  • Les verres Colorsee : mieux voir les couleurs en filtrant certaines longueurs d’ondes spécifiques. En bloquant les ondes qui causent des confusions, ils renforcent le contraste entre les teintes, ce qui permet de distinguer des nuances de couleurs qui étaient difficiles à percevoir.

Conclusion

Comment dépister ? Avec le test d’Ishihara (plaques pseudoisochromatiques) pour rouge-vert et bleu-jaune.

Le daltonisme n’est pas une maladie, mais une différence perceptive qu’il est possible de mieux vivre grâce à des solutions adaptées. En tant qu’opticien, je rappelle l’importance d’un dépistage précoce, notamment chez l’enfant, pour mettre en place rapidement des stratégies d’adaptation. Car voir le monde autrement ne doit pas être un handicap, mais une autre façon de l’appréhender.

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